Maman a toujours tort

J'avais trouvé son adresse (à elle), je ne sais plus comment , j'avais aussi trouvé son numéro de téléphone au travail il me semble , mais mes souvenirs de cette folle période sont confus.

6h10, je croise un véhicule de la Police Municipale et sans me démonter je leurs demande mon chemin , ils me l'indiquent très cordialement et voyant mes yeux rougi l'un des deux me demande si ça va , -oui j'ai la grippe..., ne vous faites pas... , je ne traîne pas car j'ai rendez vous , merci encore messieurs...

Ce matin là j'ai fais le tour du parking et comme mon instinct me trompe rarement(lui) , je trouvais sans difficultés la voiture de monsieur, alors je me suis garé à côté et j'ai téléphoné à cette briseuse de ménage:

-Bonjour, je te réveille , excuse moi , je n'avais pas fais attention à l'heure, dis moi A.... est près de toi?

-Non , pourquoi il le serai?

-A vraiment c'est trop bête... , j'avais rendez vous avec lui , mais pas moyen de le joindre il à dû couper son téléphone et comme je suis en bas de chez toi et que sa voiture est sur ton parking , je me disais qu'il était sûrement avec toi?

-Non, non...heu ..., bon bah , je te laisse.

-Oui encore ravi de t'avoir réveillé.

Là croyez moi , ça n'a pas tardé ; j'ai tout de suite eu des nouvelles de monsieur, très en colère d'ailleurs ,cherchant à retourner la situation contre moi.

Je suis là en bas!  je t'attends!- Non , c'est pas ma voiture tu fais erreur, rejoins moi chez moi , je ne comprends pas , je n'ai eu aucun appel! De toutes façon tu n'as pas à me surveiller comme ça , tu m'étouffes...(et j'en passe).

Je fini par le retrouver sur la place du village et il me dit de le suivre chez lui.

Comment ça va ? t'as passé une bonne nuit avec l'autre? et t'as oublié de remettre tes chaussettes on dirai bien? elles sont passée où? et c'était parti pour des heures de crise et "d'interrogatoire"...il n'a jamais avoué quoi que ce soit et à préféré me remettre tout sur le dos.

J'étais dévasté, mais c'était le dernier de ses soucis( son divorce) était tellement plus important que tout le reste et surtout sa petite personne comptait en premier , j'avais eu le tort de croire qu'on aurait une vie classique et douce, non il voulait maintenant profité et ne plus se laissé "emmerder "par une bonne femme (euh , t'as oublié qu'on était 3?) .Alors j'ai trouvé un appartement en espérant qu'il viendrait nous y rejoindre son fils et moi, mais j'ai encore attendue ( il n'en avait pas fini avec l'autre pétasse).Il fallait vraiment que je lui parle à coeur ouvert( comme si je ne l'avais pas déjà fais).

Je rentrai  chez lui après de difficiles nuits à la maternité où j'étais au moins entourée de puéricultrices et de ma famille.Là, je me retrouvais seule sans lui car on ne prend pas de congé paternité quand on à pas reconnu son enfant et que personne n'a su que la collègue de travail enceinte était en fait la conjointe "fantôme" du collègue en pleins divorce ...Même si certains ne sont pas nez de la dernière pluie ...Mon grand bonheur à ce moment était mon fils,ma petite merveille , ma plus grande réussite d'alors.

Puis La vente de la maison de monsieur pointait son nez , alors ...-Bah tu vas retourner chez ta mère le temps de vendre ;et puis tu vas quand même chercher un appartement histoire d'avoir quelque chose ensuite et ne pas vivre au crochet de tes parents.

Donc me voilà repartie chez ma mère , avec mon bébé sous le bras et tout ça durant 4 mois interminables .Nous n'étions pas séparé mais je vivais très mal cette situation , j'avais l'impression qu'on me volait une part de ma vie et pire; une part de celle de mon fils , qui lui, grandissait sans son père . Je me trouvais pitoyable de ne pas pouvoir donner à mon enfant la vie dont j'avais toujours rêvé pour lui.

Puis les angoisses ont commencées , je sentais quelque chose de pas "normal"...Mon instinct se jouait-il de moi? Non , ce que je redoutai le plus m'arrivait, et je prenais de plein fouet un revers de ma jalousie soi disant disproportionnée...

Elle était dans la place comme on dit , une remplaçante , une collègue (une autre ), mère célibataire, grande, mince ,chevauchant une moto le dimanche, et forcément beaucoup moins "casse-couille" que moi.Il lui faisait jouer le même jeu qu'à moi : personne ne doit savoir , c'était son truc ça .

Alors tout comme moi elle inventait un "chéri imaginaire ", il s'appelait Patrick, il habitait à la campagne et il était génial.Mais elle voyait bien que je n'étais pas dupe, et du coup elle à vite fait le rapprochement, mais n'a rien arrêté pour autant , elle le voulait pour elle , et moi je ne voulais plus le partager.

N'y tenant plus  une nuit alors que mon bébé et moi étions toujours chez ma mère , je suis parti à sa recherche, il était 5 heure du matin , j'ai réveillé ma mère lui prétextant une urgence de travail( elle non plus n'était pas dupe), les yeux toujours pleins de larmes car il avait coupé son téléphone.

D'abord, chez lui , à sa maison toujours pas vendue mais il n'y avait pas âme qui vive, puis désespéré, j'ai pris la route du domicile de La S.....qui me volait ma vie.

Enfin d'accord sur le fait d'avoir un bébé ensemble malgré son divorce en cours et très compliqué...c'était pas trop tôt , j'ai patienté quatre longues années afin qu'il accepte, mais c'était sans compté sur les conditions ; ou plutôt les modalités de cet accord.

En tout premier lieu il ne fallait pas que je tombe enceinte trop vite ..(bah oui je ne suis pas encore divorcée!!) -explique moi comment je fais alors? Tu veux un enfant avec moi ou non? réponse de Monsieur :oui , donc j'arrête de prendre la pilule ? réponse de Monsieur : oui , de toutes façons tu ne vas pas tomber enceinte tout de suite vu que ça fait 10 ans que tu prends la pilule ...une prise de sang plus tard , j'étais enceinte et au grand dam de mon cher et tendre un mois après.

Le jour du résultat à été le premier plus beau jour de ma vie , à la fois heureuse et excitée et traversée par un sentiment inattendue de peur ou d'angoisse .J'ai donc pleuré de joie dès l'annonce et puis, voyant que la réaction de mon amoureux était très silencieuse , je le suis devenu moi aussi.Je me suis enfoncée dans le dossier du siège de la voiture qu'il conduisait et j'ai regardé loin devant moi, pour ne pas pleurer de chagrin cette fois.

-Alors? qu'est ce qu'on fait? ...- quoi qu'est ce qu'on fait? - On garde cet enfant ? -Tu plaisante , j'espère ? tu étais d'accord et là tu me fais quoi?- C'est juste que comme je ne suis pas encore divorcé , je ne vais pas pouvoir le reconnaître , il ne faudra pas que ça se sache ...

Oui , nous étions repartis dans quelque chose d'inouï , mais réelle , je vivais le plus bel instant de ma vie en accord avec moi même ,mais je ne pensai pas que j'allais devoir vivre ça toute seule ,  à cause d'un divorce qui de toutes façon allait être prononcé à ces torts.Ça ne dérangeai que moi , et j'allais apprendre de toutes façons que je lui avait fais un enfant dans le dos (comme on dit), vous le croyez ça ? Alors , j'allais devenir maman à mes torts, mais je pardonnais encore , je l'avais dans la peau ce mec et je portais son enfant (notre enfant).c'est alors que Ma Maman eu envie de partager quelques moments (normalement réservé au papa) de ma grossesse: cours de préparation à l'accouchement, échographies...c'était chouette j'avais quelqu'un d'aimant près de moi durant ces moments magiques, et on préparait l'arrivé de mon bébé de l'Amour...et puis un matin (à 11 heure, grosse marmotte), je me suis réveillée plus fatigué que d'habitude, j'arrive dans la salle de bain et là j'ai l'avé mes pieds sans entrer dans la baignoire, c'était le grand jour.

J'ai pris mon temps, on m'avait dit que pour le premier enfant c'était long, donc je téléphone à mon chéri (il était 12h00) pour lui annoncer la bonne nouvelle et ça réponse m'a démolie: c'est vrai t'as perdu les eaux ? oui mais là moi je travail , je ne pourrai venir que ce soir après ma journée , bon bah tiens moi au courant ...(tout ça en ne parlant pas trop fort, dès fois que l'avocat de son ex soit dans un tiroir du bureau ) Alors que croyez vous que j'ai fais, j'ai appelé Maman , je lui ai dis que j'arrivais chez elle dans l'heure (45 km nous séparaient) et que si toute fois elle n'avait rien d'autre de prévu  je voulais bien qu'elle vienne avec moi à la maternité.Ceux qu'elle  fait, sautant de joie  mais s'inquiétant aussi pour la suite ( et A ..., il va quand même venir? -oui après le boulot, maman...-pas possible , il ne viendra même pas avant ? et si bébé arrive? ...)

Mais bébé n'était pas pressé du tout , début de travail 16h00 ,arrivée de papa 19h00,arrivé de bébé 4h10 et bien entendu après césarienne en urgence puisque tout le monde s'était épuisé à s'attendre.

Il était enfin là , grand , beau ,éveillé; c'était mon roudoudou, celui qui me comblerait en tout point et qui nous rendrait tous fier et heureux.Il était ma famille et je devais tout à ce bout d'amour .

Jeux de séduction entre deux collègues: moi je ne pouvais pas le voir ; trop hautain, trop m'as-tu vu, trop "c'est moi le chef"et trop marié...mais une soirée bien arrosée où nous étions tous les deux et voici le début d'une "belle et grande" histoire de sexe d'abord et d'Amour ensuite .

Très rapidement après notre première nuit je suis tombé amoureuse de lui , finalement il n'était pas ce que je voyais au travail , en grattant un peu il était sensible , doux et savait faire preuve d'empathie (ça n'a pas duré très longtemps), il "s'occupait" de moi ( de bon petits plats, une caresse dans les cheveux...pas grand chose) enfin comme personne ne l'avait fait auparavant .Il se plaignait souvent de sa femme avec qui il avait un enfant handicapé ; elle n'était pas très ouverte et sûrement aussi très préoccupée de l'enfant qu'elle avait mise au monde 12 mois avant, il était atteint d'une myopathie( une bonne maladie de merde).Il avait  besoin de moi à cette époque, j'étais sa "perle" comme il disait ( aujourd'hui je suis plus proche de la "perlouze") .

La situation nous convenait comme elle était , et puis un jour j'ai voulu plus ( et oui messieurs un jour on en veut plus), je ne pouvais me résoudre à le partager avec une autre , je le voulais pour moi toute seule, ne pas être sans cesse obligé de se cacher (qu'elle est cette foutue manie qu'ont les gens amoureux de vouloir le dire à tout le monde ? encore un truc hormonal ).Au bout de 15 mois de relation je lui ai demandé de faire un choix .Après cet ultimatum j'ai eu ce que je voulais , il a débarqué un soir avec quelques ses affaires et là j'étais la plus heureuse du monde (n'importe quoi...).

Après diverses et tumultueuses histoire :son divorce, la vente de ma maison, le retour dans sa maison où ex Mme avait embarquée jusqu'aux portes de placards en chêne et aux ampoules (folie furieuse qui ne l'a toujours pas quittée à l'heure où j'écris), j'ai cru percevoir chez lui quelque chose qui me dérangeai mais que je n'arrivai pas à nommer (son coté séducteur...dès qu'il est un peu alcoolisé).Vous le connaissez celui là mesdames et mesdemoiselles; c'est le même qui ne se souvient de rien le lendemain et qui de toutes façons dit que vous vous faites des films, que vous êtes jalouse maladive (oui le problème vient de vous) et qu'il en a marre de vos "crises continuelles" (pas continuelles juste quand tu te frottes à une jolie fille sur la piste de danse ou que tu embrasses dans le cou une autre juste pour rigoler...). Oui j'avoue , lors de ces "crises" ou grosses engueulade appelez ça comme vous le voulez , je l'ai insulté (salop, enfoiré...c'est moche) j'ai aussi beaucoup pleuré et crié ma peine ( seule au volant de ma voiture, ou dans ma salle de bain ), j'ai aussi lancé des objets contre les murs( jamais sur lui ) ou par terre (qui c'est la débile qui va ranger après?), enfin bref ...malgré tout on reste, on est amoureuse et il y a aussi des moments merveilleux .

Durant les moments heureux , on rêve d'enfant, de vie de famille , pas de mariage parce que l'ex femme à tellement fait de dégâts que j'ai dû faire une croix définitive sur le mariage (j'avais pourtant annulé le miens 3 mois avant pour vivre mon amour avec lui , mais bizarrement : lui n'en à  aucun souvenirs ),puis on arrive à le convaincre d'avoir un bébé.